Identité bretonne

La Bretagne et son Histoire

dimanche 16 janvier 2011

Les derniers ducs de Bretagne

JEAN V (1399-1442). Le fils du « Conquéreur » s’attacha à demeurer neutre entre la France et l’Angleterre que la Guerre de Cent Ans opposait alors. Sa politique de sagesse porta le duché à son apogée et lui valut une longue période de prospérité économique (tissage de toiles, essor maritime, floraison artistique : basilique du Folgoët, chapelle du Kreisker...). C’est sous son règne que vint, en Bretagne, le prédicateur espagnol saint-Vincent Ferrier.
FRANÇOIS Ier (1442-1450) eut également un règne brillant, mais bref. L’emprisonnement de son frère Gilles accusé d’intelligence avec l’Angleterre, puis son exécution, provoquèrent une reprise des hostilités avec les Anglais.
PIERRE II (1450-1457) fit châtier les assassins de Gilles de Bretagne. Il eut pour épouse la Bienheureuse Françoise d’Amboise, mais mourut, comme son frère François Ier, sans laisser d’enfants. L’héritage ducal revint de droit à son oncle Arthur de Richemont, dernier frère survivant de Jean V.
ARTHUR DE RICHEMONT s’était rendu célèbre au service du roi Charles VII, dont il reçut l’épée de connétable(chef des armées). Il prit, aux côtés de Jeanne d’Arc, une part décisive dans la lutte victorieuse contre les Anglais. Devenu duc de Bretagne sous le nom d’ARTHUR III, il défendit énergiquement les prérogatives et l’indépendance du duché. Mais son règne fut éphémère (1457-1458).
FRANÇOIS II (1458-1488). La succession d’Arthur III revint à son neveu François II. Le nouveau duc, prince intelligent, mais indécis, eut à faire face à une situation difficile. Le roi Louis XI, homme persévérant et rusé, convoitait le duché et multipliait les intrigues.
François II contracta des alliances avec les ennemis du roi, suivant les conseils de son entourage, en particulier du trésorier général Pierre Landais, de Vitré. Mais après la mort de ce dernier, victime d’un complot organisé par les seigneurs du parti français (maréchal de Rieux, vicomte de Rohan...), une nouvelle guerre éclata avec la France. L’armée bretonne fut écrasée à Saint-Aubin-du Cormier le 28 juillet 1488. Cette défaite décisive aboutit au traité du Verger par lequel le duc s’engagea à ne pas marier ses filles sans le consentement du roi. Peu après, François II mourait de chagrin.


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