Identité bretonne

Toute l’histoire simplifiée

dimanche 23 janvier 2011

 3. Décadence de l'Empire Romain

Préoccupés par des guerres intestines et des luttes de pouvoir, les généraux latins se désintéressent peu à peu de l’Armorique. Les armées romaines désertent bientôt notre péninsule pour se battre en Germanie (+250). Devant les menaces grandissantes des incursions saxonnes, les villes stratégiques s’entourent de murailles y compris les ports militairement importants.
Les décisionnaires romains, de moins en moins nombreux et accaparés par leur propre défense, sont bientôt la cible des peuples trop longtemps écrasés par les impôts et la misère. Les révoltes sont violentes autant qu’inopinées : ce sont les bagaudes. Mais elles sont réprimées, comme les pirates germains et saxons qui sont refoulés par Amandus et Alienus en 283.
La paix revient dans une Armorique ruinée et exsangue de ses habitants. Figée pendant plus de deux siècles par l’occupation romaine la péninsule armoricaine, terre brûlée, n’est plus qu’une immense friche. Les rares familles encore épargnées, car isolées dans les sylves protectrices ou les campagnes reculées, reconstruisent patiemment quelques hameaux, réorganisent l’agriculture vivrière. Les émigrés d’Outre-Manche et de nombreux clans de l’île de Bretagne s’installent et valorisent les terres armoricaines désertées, comme autrefois leurs ancêtres.
Pour mater définitivement les incursions barbares en Gaule, Maximus mène l’Armée de Bretagne après avoir vaincu Scots et Pictes. Conan Mériadec se voit confier quelques troupes pour pacifier l’Armorique. Pour sauver Rome, Maximus bat les Germains et les Huns, tue à Lugdunum l’empereur d’Occident Gratien en 384.
Mais l’autorité romaine est en faillite et ne parvient plus à endiguer les invasions par différents peuples d’Europe centrale. L’île de Bretagne, assez peu romanisée donc ayant gardé ses aptitudes guerrières, rassemble ses armées sous la férule de Constantinus et gagnent le continent dont notre pays, très proche sur le plan culturel.
Les deux Bretagne reçoivent chacune de Flavius Honorius en 410 un rescrit (chez nous le Tractus Aremoricanus), attestant l’autonomie de ces pays aux assemblées civiles locales. Ainsi, des deux côtés de la Manche, les deux pays retrouvent leur indépendance politique et économique. Cette situation encourage un fort développement social par l’installation sur notre sol d’autres familles venues de Grande-Bretagne, la pression des Saxons et des Angles forçant également leur émigration.
Durant cette période de reconstruction territoriale et culturelle, les premiers moines celtiques abordent eux-aussi les côtes nord de la petite Bretagne et fondent, tant sur le littoral que dans l’intérieur, monastères et agglomérations de fidèles. D’autres migrations bretonnes se poursuivent par toute l’Armorique, dans un climat de paix puisque les échanges trans-Manche sont une habitude ancienne pour les populations autochtones.


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